Qui es tu ?
Pascal ou Fatscal, passionné de vélo et plus particulièrement de VTT. Ma vie tourne autour du vélo sous toute ses formes, à tel point que j’ai totalement changé de mode de vie pour justement faire du vélo quand et où j’en ai envie ! Cela fait bientôt 2 ans que j’ai supprimé la plupart des contraintes matérielles et administratives pour avoir une vie simple et qui ait du sens à mes yeux. Cela me permet de rouler des sentiers magiques et surtout de faire de formidables rencontres, lorsqu’on a le temps et que l’on est ouvert aux autres les relations sont plus naturelles et fluides et j’adore ça !!
Le partage est très important pour moi. J’aime passer du temps seul pour me retrouver, mais partager de chouettes moments de vie à vélo est également capital pour moi.
Quelle est ta pratique, ton terrain de jeu ?
Ayant fait le tour des compétitions VTT, cyclo cross, route, tandem VTT, j’ai souhaité passer à autre chose pour découvrir de nouvelles sensations. De belles rencontres m’ont amené à découvrir une pratique plus technique du VTT, une pratique où le but n’est plus la vitesse ou le chrono mais le franchissement de passages difficiles, à la montée comme à la descente, dans le cadre d’un cheminement sur sentier naturel (ce qui diffère du trial où la notion de cheminement est absente et où les obstacles sont de moins en moins naturels). J’ai tout de suite adoré et cela m’a semblé comme une évidence que cette pratique était faite pour moi.
Mon moteur est la progression technique, je suis en perpétuelle recherche de nouveaux gestes à acquérir. Associé au jeu, je ne me lasse jamais et ai toujours envie de rouler. Évidemment, physiquement il faut faire des pauses, mais toujours dans l’optique d’optimiser mon bagage technique.
J’aime le minéral, les cailloux, les rochers… Plus il y en a, plus ils sont gros, plus c’est engagé et plus j’aime ça !
La montagne, l’été car je n’aime pas le froid, est mon terrain de jeux favori. Avec les Alpes et les Pyrénées il y a de quoi faire…. Mes régions préférées sont le sud Ardèche bien sûr, Sobrarbe en Espagne, la Vallée d’Aoste en Italie, l’arrière pays Niçois… En fait dès lors que c’est montagneux et sauvage je suis heureux.
Comment en es-tu venu au Ptitvélo ?
Je suis arrivé à ce vélo pour plusieurs raisons. La première est que j’en avais assez de rouler avec mon fat sur des sorties roulantes avec des potes en skinny (maigrichon, littéralement la peau sur les os, par opposition au fat, grassouillet). Ensuite j’avais envie d’essayer autre chose. J’étais arrivé aux limites du fat en terme de franchissement et j’avais un peu la sensation de tourner en rond.
A la base l’idée était qu’il serait un complément du fat, mais j’ai bien accroché aux capacités du Ptitvélodemontagne et du coup je cherche à nouveau les limites avec celui ci. En fait j’ai du mal à avoir plusieurs pratiques simultanées. J’ai besoin de m’immerger totalement et aller au bout de celle-ci pour ensuite passer à autre chose.
Pourquoi as-tu choisi ce type de géométrie ?
Comme il devait être un complément à la Mule, je n’ai pas souhaité avoir une géométrie trop poussée, trop exclusive. Donc un vélo qui permette de faire de la montagne et d’être joueur.
Dans les faits le cadre est plus court de 4cm que celui de Lara ou de la Mule. Sur le terrain cette géo est juste incroyable pour une pratique montagne ! Je suis à l’aise en montée raide et longue : pas besoin de me battre en faisant du bec de selle car je suis naturellement posé en avant. Et en descente, le vélo est super joueur tout en étant rassurant dans l’engagé.
Bref je suis conquis !
La fourche permet pas mal d’excentricités malgré ses 120mm de débattement et l’arrière rappelle à l’ordre soit par manque de grip (on est très loin du fat même en 29×2.6) soit par pincement ! Cela donne un pilotage très intéressant et amusant que j’aime beaucoup. Ce vélo est plus « aérien » que la Mule. Du coup je dois modifier ma façon de piloter et c’est très motivant.
Pourquoi as-tu choisis ce type de transmission ?
J’ai roulé presque 10 ans exclusivement en mono vitesse. J’adore ça, mais un problème de genou m’a dirigé vers des vitesses.
Là j’ai une couronne de 20 dents combinée à une cassette en 10×45. Donc 20/45 sur le plus petit développement, en montée c’est juste génial ! Cela me permet de monter de très fortes pentes sur single sans me fatiguer excessivement. Et lorsque l’on roule tous les jours, ça permet d’enchaîner les longues sorties sans trop subir.
En fait j’aime autant les montées que les descentes. Je trouve que monter sur sentier technique sur le vélo est très amusant. C’est dur, voire très dur, mais cela procure beaucoup de satisfaction.
Et si tu nous parlais un peu de tes anciens vélos ?
Le Jouet : C’est lors un WE d’octobre 2013, à rouler quelques 240km Ardéchois en compagnie de Yann et de son fat, que l’évidente efficacité des gros pneus s’est révélée à mes yeux. Peu de temps après je lui commandais mon tout premier fat. Début d’une belle aventure aux gros boudins…
Comme son nom l’indique il était très joueur et m’a permis de voir les capacités des pneus en 4 pouces. Mais ce format de pneu était vite limitant dans la caillasse, d’autant qu’à l’époque le tubeless pour fat était du bricolage et les crevaisons bien trop fréquentes.
Lara : Pour remplacer le Jouet et ayant un aperçu de ce que je voulais faire en fat, Yann a conçu Lara. J’ai tout de suite aimé la géométrie associée aux pneus en 4.8. Cela m’a ouvert à nouveau une grosse marge de progression technique !
J’ai beaucoup roulé en montagne avec et le plaisir pris à son guidon était incroyable. Le grip associé à une sérénité dans la pente m’ont permis des passages que je n’aurais jamais imaginés… Mais mon insatiable envie de toujours progresser dans l’engagement m’a amené à trouver les limites de cette géométrie.
la Mule : Comme je voulais toujours aller plus loin en termes de franchissement, Lara ne suffisait plus et la Mule est née. Ses capacités de franchissement sont réellement impressionnantes et seules les lois physiques me rappellent à l’ordre. Le souci est qu’en dessous de T5 (très très technique dans le jargon vélo de montagne) ou NR (théoriquement non roulable !) cette géométrie est ennuyeuse…..
Le commentaire de Yann :
Fatscal sur un skinny !!! C’est quoi cette histoire ? Un désaveu ? Le jour où mon principal ambassadeur du fat m’a dit vouloir essayer le 29 semi rigide, j’ai un peu tiqué. Et quand il m’a dit chercher un cadre pas cher juste pour essayer, là j’ai carrément bloqué… Hors de question !!! Fatscal roulera sur une Salamandre ou sur rien du tout. Je m’aligne sur les chinois, pas de problème !
En fait j’ai même vraiment fait comme les chinois en embauchant un ouvrier pas payé pour faire le cadre : Fatscal lui-même ! Et oui, ce vélo c’est lui qui l’a fabriqué avec ses petites mains. Avec mon aide, certes, mais c’est lui qui a tout fait, y compris les soudures (il faut dire qu’il sortait de 3 mois de formation de soudeur TIG).
Et dans la pratique, le passage au skinny ? Un petit WE entre copains nous a permis de nous rendre compte du niveau atteint par Pascal au cours de cette dernière année passée à rouler. Avant, il engageait certes déjà plus fort que nous, mais techniquement on était quand même très proches. Là il a franchi un cap. Le fat lui a permis d’ouvrir des portes, de repousser les limites loin, très loin et d’acquérir une grande confiance. Clairement, le Ptitvélo est bien moins tolérant qu’un fat, il demande un placement plus précis, sinon il quitte la trajectoire, dérape ou pince.
Mais Pascal arrive tellement sûr de lui, avec une vitesse qui lui donne sa stabilité, il décide qu’il va passer là… Et dans les faits, il passe là ! C’est presque chirurgical.
Et à ce jeu-là, la maniabilité du Ptitvélo fait merveille entre ses mains. Ce WE là nous étions cinq à avoir besoin de nos fats pour passer sur des terrains proches de nos limites techniques (et psychologiques !). Pour s’amuser avec nous sur ce terrain facile pour lui, Fatscal était bien sur son Ptitvélo !!!